
En se focalisant sur la pierre entant que matière aux qualités propres, et non plus comme valeur ou décors, le projet vise à définir de nouvelles formes fonctionnelles, à faire évoluer le métier de tailleur en l’intégrant dans un circuit de production entrelacé avec la production industrielle. La problématique porte sur le confort thermique et l’optimisation des ressources pour y arriver. La pierre est aujourd’hui trop peu présente dans les solutions thermiques. Pourtant, c’est un matériaux des plus performants de part son inertie naturelle et son pouvoir calorifique.
Le projet s'établit en 3 axes. Le premier porte sur la corrélation entre la forme et la captation, la restitution et la direction des radiations, engageant une recherche sur la taille de la pierre.
Le second, esquisse l'assemblage de la pierre. Considérant que la pierre, dans la constitution d’un élément thermique, est assemblée avec des éléments technologiques qui transforment l’énergie en chaleur elle en devient augmentée.
La recherche ici se focalisera sur des assemblages possibles avec des matériaux au fort pouvoir calorifique dans un but d'optimisation.
Le dernier, explore la problématique de la perception d'un rayonnement. Dans un rapport de matière active/ matière réactive, le projet propose une installation immersive valorisant les effets du rayonnement en fonction de la forme de la pierre.

















Une réflexion sur la représentation de la radiation, à travers le concept de matière active (pierre augmentée) mis en relation avec des matières réactives. Cette matière réactive sera des matières sensibles ou thermosensibles, qui réagissent à la température. La disposition de ces matières réactives dans l’espace permettront de rendre plus ou moins perceptible le rayonnement, son intensité, et sa direction. Ce travail a pour but de développer de nouvelles plasticités utilisant comme médium une matière qui interagit avec son environnement. Pourront être utilisés des matières sensibles naturellement (papier, feuille, plastique), des technologies spécifiques (peintures ou encres thermosensibles) ou des outils numériques comme la caméra thermique, ou encore une installation capteur/analyse/transmission utilisant le numérique. La retranscription peut donc être lumineuse ou mécanique. Enfin, le corps et ses sens seront pleinement mis à contribution.

